samedi 29 mars 2014

L'échelle du narrateur 5 - storytelling est gymnastique


Voici le dernier article de la série sur l'échelle du narrateur.

Storytelling est gymnastique ! Bougez sur l'échelle du narrateur ! Le narrateur doit rester en mouvement sur son échelle pour guider et surtout ne pas perdre son public. Explorez toute la longueur de l'échelle !

L'objectif est d'apprendre : "When to show, when to tell, and when to do both".

Bien sur, nous avons tous nos tendances et nos habitudes. J'ai tendance à écrire et parler en haut de cette échelle, alors je dois travailler afin de descendre sur le sol bien solide pour chercher mes exemples ! Quelle est votre tendance ? 

Pensez à votre présentation ou au texte que vous écrivez actuellement.
Comment pouvez vous l'améliorer en descendant vers le bas ou en grimpant vers le haut de l'échelle du narrateur ?

Dans l'un des prochains articles, j'aborderai un autre outil du storytelling : les îles de compréhension ...

L'échelle du narrateur 4 - show, don't tell it!


L'échelle de l'abstraction illustre un aspect essentiel du storytelling : Show, don't tell!

En effet, les journalistes anglais font une différence entre "showing" and "telling". 

Show, don't tell it!

Où est la différence ?

Je peux vous dire que mon chat est malade. Ou bien je peux vous le montrer en vous disant que j'ai passé une partie de ma matinée à ramasser des flaques de vomi un peu partout dans la maison. Vous voyez la différence ?

telling : passer l'information.
showing : évoquer l'action, l'odeur, les sons et les émotions.

Showing veut dire : mettre en scène, enregistrer et décrire des détails. La journaliste qui utilise le storytelling, doit penser en images et chercher la scène qui illustre ce qu'elle veut exprimer.

Retournons à notre échelle de l'abstraction. Cette échelle va vous aider à guider votre public. C'est à vous de l'accompagner à monter et descendre sur les différents barreaux, entre l'abstraction et le concret. C'est valable pour les reportages, les présentations tout autant que pour les interviews.

Quand votre invité se perd dans les amas de mots abstraits, demandez lui un exemple. "Step down" s'appelle cette technique. Si nous voulons savoir si notre invité en sais plus que le bel exemple, qu'il a bien préparé, nous appliquons un "step up". "Qu'est-ce que cela veut dire?" va l'amener du concret vers l'abstrait ...

C'est Roy Peter Clark, qui a rendu cet outil du storytelling très populaire parmi les Anglophones.

Comment descendre de l'échelle du narrateur ? 

S'il y a trop de théorie et trop de concepts dans vos présentations ou textes, rajoutez du contenu qui se trouve en bas de l'échelle. Voici quelques possibilités :
1.            Par exemple…” Donnez un exemple concret pour illustrer vos théories et vos idées. "real-world tangible examples, please!"
2.            Utilisez un langage, qui implique les sens. Aidez votre public à voir, toucher, entendre, goûter et sentir.
3.            Soyez spécifique. Donnez des détails.
 Parlez des personnes.
4.            Racontez des histoires et anecdotes.
 Des histoires peuvent ajouter des émotions et du réalisme à n'importe quelle théorie. 
5.            Citez des données, des statistiques et des études de cas.
 Cela soutient vos théories.
6.            Faites une mis en scène grâce aux photos et objets.
 Rappelez vous S.I. Hayakawa - TOUS les mots sont sur un niveau d'abstraction plus haut sur l'échelle que l'objet il même. Utilisez "the real thing"!
7.            Call-to-action.
 Montrez à votre public comment il peut utiliser vos informations. Tissez des liens entre vos sujets et le quotidien de votre public.

Comment monter sur l'échelle du narrateur ?

Si vous présentations ou vos textes se perdent dans des détails, montez de temps en temps sur l'échelle. Voici quelques stratégies : 
1.            Répondez à la question : Pourquoi est-ce important ? Cherchez le sens plus profond caché dans les faits et les données.
2.            Expliquez le contexte, "the big picture.
 Aidez votre public à se situer, dans le temps, dans l'espace ...
3.            Révélez des liens, des structures. Aidez votre public à voir comment les idées sont liées - aussi bien entre elles qu'à leurs vies.
4.            Dessiner des diagrammes mentales.
 Aidez votre public à imaginez des processus, des objets, etc.
5.            Utilisez des cartes, des graphiques. Ne présentez pas simplement des données, montrez des tendances.
6.            Révélez une leçon. 
A utiliser avec modération ! 
7.            Tirez des conclusions.
 Appliquez de la logique pour généraliser. Faites le pas des cas particuliers vers le général. 
8.            Faites appel aux idées partagés. 
Construisez des liens entre votre message et les grandes convictions de votre public (liberté, intelligence, craintes ...) 
Effectif, mais à utiliser avec modération !
9.            Résumez. Aidez le public à tirez ses propres conclusions. 

L'échelle du narrateur 3 - storytelling et la vache Bessie


S.I. Hayakawa a expliqué cette notion avec une vache du nom de Bessie. 

Les enfants à la ferme pensent directement à leur vache Bessie, leur préférée, avec sa cloche autour du cou. Le fermier pense peut-être plutôt à ses vaches en général, son bétail, quand il les nourrit. Et s'il veut vendre sa ferme, avec Bessie et les autres vaches, il pense à son "patrimoine" et sa "richesse". Le chercheur pense à l'agronomie et le politicien à la politique agricole ...


En fonction du contexte, toutes ces différentes formes de penser "vache" sont correctes. Il ne s'agit pas de "vrai" ou "faux".

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout cela ? Comment cela peut vous être utile ?

Réponse dans le prochain article ...

L'échelle du narrateur 2 - l'échelle d'abstraction de Hayakawa

Le concept de cette échelle de l'abstraction a été créé par le linguiste américain S. I. Hayakawa (publié dans  son livre "Language in Thought and Action" en 1941. 

Imaginez une échelle, comme celle sur l'image. 

Le haut de l'échelle de l'abstraction est pour les idées et les concepts :
- la démocratie
- la liberté
- la dépression
- le savoir
- la richesse ...

Au milieu de l'échelle se situent des choses, qui ne sont ni tout à fait concrètes, ni tout à fait abstraites :
- les institutions de recherche
- la musique classique
- la thérapie génique
- les nouveaux matériaux ...

Le bas de l'échelle représente des choses concrètes :
- le mousse au chocolat dans mon frigo
- le classeur sur mon bureau
- votre nouveau portable
- le tendon d'Achille qui vous fait mal ...


En fait, cette échelle est un continuum avec une multitude de barreaux.

L'échelle du narrateur 1 - un outil pratique pour le storytelling

Du nouveau dans la boite à Outils de CommScie !

Quand je vous dis "mousse au chocolat", "montagne", "échelle" ou "chat", la plupart entre nous voient instamment dans nos têtes les images des objets, qui correspondent à ces mots concrets


Pour des mots abstraits tels "philosophie", "concept", "expression" ou "storytelling", c'est une autre histoire. En général, cette sorte de mots n'évoque pas spontanément des images. Ou bien les images et les idées liées ne sont pas les mêmes pour tout le mode. Le mot philosphie peut évoquer des idées aussi diverses que "Platon", "le Taoïsme", "Immanuel Kant", "Jean Paul Satre", "matière au lycée" ou la sculpture du "penseur de Rodin". 
Pour certains parmi nous, ces mots abstraits n'évoquent aucune image du tout. En Allemand on dit : "ces mots peuvent entrer par une oreille et ressortir pas l'autre", sans laisser des traces sur leur passage...


En sciences nous sommes souvent confrontés à des thèmes abstraits, qui sont en plus exprimés par des concepts. 

Comment faire pour trouver des mots qui évoquent des images afin d'éveiller et surtout garder l'intérêt du public ?

Un outil qui peut vous servir est : l'échelle de l'abstraction. En fait,  j'aime bien l'appeler l'échelle du narrateur. 


Vous allez découvrir pourquoi ...

dimanche 23 mars 2014

Storytelling pour Journalistes

The Boyhood of Raleigh by Sir John Everett Millais
"Storytelling" est aujourd'hui un buzzword. On le rencontre au marketing, dans la communication, l'enseignement, la direction et la gestion d'entreprise et même en politique ... Pourtant, pour les journalistes, ce n'est rien de nouveau. Nous utilisons cette technique depuis les débuts du journalisme.

Personnellement, j'ai commencé à y réfléchir en 1995. A l'époque, jeune journaliste scientifique, j'ai eu la chance d'entrer comme "researcher" dans la rédaction de l'émission "Horizon" de la BBC à Londres. Le rédacteur en chef de l'émission était John Lynch et c'est grâce à lui que j'ai découvert le principe du "storytelling".

De quoi s'agit-il ?

Raconter des histoires. En lisant ces mot, vous pensez probablement aux contes de fées ou à quelqu'un qui invente des histoires. En Anglais, cela n'évoque pas les même associations.

Story et Storytelling sont des termes journalistiques. Ce n'est pas par hasard que le mot Anglais STORY veut dire en Français à la fois HISTOIRE, INTRIGUE et ARTICLE. Mais que veut dire ce mot Storytelling ? Pour moi, cela peut se résumer en quelques mots : attirer l'attention et garder cette attention.

Mais doucement. Où est le lien entre les histoires et la transmission d'informations ? Par l'expérience, les journalistes savent que la majorité de leur public veut du concret et que ce n'est qu'une minorité de leur public qui va suivre les explications abstraites. La majorité veut apprendre le nouveau en forme d'histoires.

Dans les cours "How to Write and Publish your Paper" et "Tell me your science", nous avons vu que même les publications scientifiques sont, en effet, des histoires. Elles ont un vrai début, un développent et une fin. Et toutes les publication scientifiques qui suivent la structure IMRaD -Introduction, Methods and Materials, Results and Discussion - racontent la même histoire :


Dans l'écriture journalistique, vous avez bien plus de liberté. Vous pouvez créer VOS histoires ! Il ne s'agit pas d'inventer des faits, mais de trouver une logique, un fil rouge que votre histoire va suivre. 

Storytelling aide à structurer le chaos de l'information. Le but est d'attirer l'attention du lecteur, de l'utilisateur, de l'auditeur, du spectateur - de diriger leur attention vers l'histoire et de la garder jusqu'à la fin. Si plus tard, le public arrive à se souvenir du message, si certains reprennent l'histoire pour la raconter à leur tour, dans ce cas l'auteur a réussi de créer une bonne histoire.

C'est peut-être la lesson la plus importante que j'ai retenu de mon court passage à la BBC. Et John Lynch donnait un excellent exemple. Il est un narrateur maître. Il est spécialiste du "factual tv". Il n'invente rien, il raconte des faits. Il a réalisé des documentaires exceptionnels sur des sujets difficiles : entre autres, Fermat's Last Theorem (BAFTA; Prix Italia), Molecules with Sunglasses (sur le C60) et il a produit la BBC série "Walking with dinosaurs".

Je me rappelle encore, comme il y a presque vingt ans, il m'a surpris, oui, presque choqué en insistant qu'il faut absolument trouver "l'histoire" à raconter dans le documentaire pour lequel je faisais les recherches. You spend your time researching the science, but you need to find the STORY!  Il m'expliquaient que le public ne regardait pas Horizon parce qu'ils voulaientt apprendre quelque chose sur les sciences, mais parce qu'ils savaient qu'en regardant un épisode de Horizon, ils vont entendre une bonne histoire. ça c'était l'important ! Le fait que ces histoires tournaient autour des sciences, c'était pour le public presque un hazard. Et John savait : si l'histoire était bien racontée et bien ficélée, le public ne se rendait même pas compte qu'il apprenait des faits scientifiques bien compliqués. C'est notre travail de journalistes scientifiques de nous plonger dans les donnés des publications scientifiques, de travailler pour les comprendre, les discuter avec les spécialistes sans jamais perdre de vue que notre objectif ultime est de les mettre en forme, c'est à dire faire passer les messages et les faits sous forme d'une histoire. C'est bien plus ludique et attrayante que le constat de faits et la présentation de donnés. Storytelling est l'infotainement, la combinaison entre "information" et "entertainment" - dans le bon sense du terme!

Comment faire ?

 En utilisant un langage, qui s'adresse à la fois à votre cerveau et à votre coeur. L'auteur qui utilise le Storytelling doit apprendre la grammaire de la logique et des émotions. C'est le challenge du storytelling. Le public suit l'histoire avec ses pensées et ses émotions !

Storytelling est une technique de base. Cela fonctionne de la même façon pour un article de presse écrite, une interview à la radio, un documentaire ou pour une forme interactive sur Internet.


Ne vous laissez pas impressionner par les "spin doctors" ou les nouveaux spécialistes de la communication : Storytelling n'est pas une invention moderne. C'est une vieille technique journalistique pour capter et garder l'attention ! C'est même, tout simplement une vieille technique humaine ! Dans toutes les civilisations et dans toutes les périodes historiques, les êtres humains ont raconté des histoires pour faire passer leur messages ... et c'est très efficace.

Sur CommScie, je vais continuer la série de la boite à outils pour la communication des sciences. Vous allez y rencontrer des stratégies de Aristote à Hitchock.

Il y a déjà un deux articles sur l'accroche dans lesquels il faut continuer à développer la liste des exemples ! Participez avec vos commentaires ! Puis servez-vous pour préparer vos articles et présentations !

Rendez-vous dans quelques jours pour un article sur un outil pratique en lien direct avec le storytelling : L'échelle du narrateur.

samedi 22 mars 2014

Pourquoi de nombreux oiseaux migrateurs volent-ils en V ?

Le printemps est arrivé. Regardez vers le ciel, peut-être vous verrez des canards, des oies ou des grues migrateurs volant en formation V.



Dans cette Nature Video vous verrez un projet de recherche assez incroyable : 

Steven Portugal du UK's Royal Veterinary College de Londres et ses collègues ont équipé 14 ibis chauves d'appareils GPS, de systèmes de mesure de la vitesse et de la direction. 

Très répandu durant le Moyen Age, aujourd'hui ces ibis chauves sont considérés en danger critique. En Europe, ils ont disparu il y a environ 300 ans. Mais des programmes de réintroduction existent en Espagne et en Autriche.

Ibises in flightAfin de mieux comprendre le vol des oiseaux migrateurs sans mettre en danger leur équipement couteux, les chercheurs britanniques ont travaillé avec les chercheurs autrichiens et leurs ibis chauves. Les chercheurs ont pu accompagner les oiseaux durant leur apprentisage de vol et finalement enregistrer des donnés pour chaque battement d’ailes pendant 43 minutes de vol en escadrille.

Le résultat ? Les oiseaux accordent leur positions et leurs battements d'ailes minutieusement à celui de leur prédécesseur afin de profiter au mieux des forces aérodynamiques, crées par l'oiseau juste devant eux dans le V. 

Belle explication en images !

Allez voir aussi cette vidéo de la BBC.

Pour plus d'info, lisez la publication scientifique ou allez voir directement le projet de recherche 
CARDyAL.
Publication
Portugal, S.J., Hubel, T.Y., Fritz, J., Heese, S., Trobe, D., Voelkl, B., Hailes, S., Wilson, A.M. & Usherwood, J.R. (2014). Upwash exploitation and downwash avoidance by flap phasing in ibis formation flight. 
Nature 505, 399-402. doi:10.1038/nature12939
Si la réintroduction des ibis vous intéresse, je vous recommande www.waldrapp.eu/waldrappteam/.

jeudi 20 mars 2014

Supports des cours "How to Write and Publish your Paper"

Vous êtes nombreux à me demander les supports du cours "How to Write and Publish your Paper". J'ai commencé à mettre les slides sur ce Blog CommScie. Petit à petit, tout sera rassemblé sous  Course Material dans la barre à la droite.
Revenez de temps en temps sur ce Blog pour trouver des informations actualisées, donner de vos nouvelles ou poser des questions.

Je rajouterai aussi les supports du cours "Tell me your Science!"

Bonne continuation dans vos vies de chercheurs et surtout avec la rédaction de vos publications scientifiques !

This blog is a possiblity to keep in touch, please use it! Gabriele

How to Write and Publish your Paper 1
How to Write and Publish your Paper 2
How to Write and Publish your Paper 3
How to Write and Publish your Paper 4
How to Write and Publish your Paper 5
How to Write and Publish your Paper 6

jeudi 13 mars 2014

Nouveau mini Tyrannosaure Rex découvert en Arctique

Le petit Tyrannosaure Rex de la vidéo YouTube est une reconstruction, un mini Tyrannosaure Rex découvert en Alascar. Cette découverte vient d'être publiée dans Plos One. Les auteurs, Anthony R. Fiorillo et Roland S. Tykoski du Department of Paleontology, Perot Museum of Nature and Science, Dallas, Texas, affirment qu'il ne s'agissait pas d'un jeune tyrannosaure, mais bien d'une nouvelle espèce miniature. Comparé avec le T Rex, qui mesure 12 mètres de long, le nouveau Nanuqsaurus semble presque "mignon" avec à peine 7 m de longueur. 
Ron Tykoski/Perot Museum of Nature and Science




A Diminutive New Tyrannosaur from the Top of the World







La fin des dinosaures, est-elle due à la matière noire ?

Comment les dinosaures ont-ils disparu ? La plupart des experts, tombent d'accord que c'était très probablement suite à une collision avec un astéroïde. Mais maintenant une nouvelle théorie vient de naître pour expliquer ce qui aurait pu envoyer cet astéroïde sur sa trajectoire de collision avec la terre : La fin des dinosaures, serait-elle due à la matière noire ?

Mark Stevenson/Stocktrek Images/Corbis
Mass extinctions such as the one that wiped
out the dinosaurs seem to happen with regularity,
pointing to possible cosmic causes
Cette idée surprenante lie deux théories spéculatives. Elle est l'objet d'un article "Nature News", qui est libre et gratuit :


Did dark matter kill the dinosaurs?
Nature News doi:10.1038/nature.2014.14839 by Elizabeth Gibney
The Solar System's periodic passage through a 'dark disk' on the galactic plane could trigger comet bombardments that would cause mass extinctions.

Si vous préférez écouter, plus que lire en Anglais, je vous conseille la fin de ce Nature podcast.




mercredi 12 mars 2014

Les POM Bio à croquer - une série de vidéos

"Les adolescents sont plus résistants à certains effets d'alcool", dit Mickaël Naassila, prof de Physiologie, au début de la vidéo "Plaisir et Addictions" réalisée par INSERM. En conséquence, les adolescents sont plus vulnérables ...





Si le thème vous intéresse, allez voir aussi le dossier d'information de l'Inserm sur les addictions.

Cette vidéo fait partie d'une nouvelle série de 15 films courts de l'Inserm réalisé par Véronique Kleiner : Les POM Bio à croquer. Les sujets ? sommeil, alimentation, contraception ..