mardi 4 février 2014

L’accroche, l'attaque ou le "lead" - Ingrédient d'un bon article : partie 1


Un bon article est celui qui est lu. Et une bonne présentation orale éveille et garde l'attention du public, d'un bout à l'autre.

Au début, il faut éveiller la curiosité par une accroche, qu'on appelle aussi l'attaque. Ce sont les premières phrases en tête d’article ou au début d'une présentation orale. Elles sont destinées à «accrocher» l’attention du lecteur, de l'auditeur, du spectateur, bref votre public.

En Anglais, les journalistes l'appellent "lead" ou "lede", car ces phrases servent à ouvrir une porte sur un monde pour guider le public vers sa découverte. C'est plus qu'une invitation à poursuivre la lecture. C'est une promesse. Vous dites à votre public : "regardez, ça existe, c'est intéressant, et VOUS pouvez le découvrir!"

Mais comment faire concrètement ?

Je vous conseil de commencer par observer vous même. Quand vous lisez des articles de presse, écoutez la radio, regardez le télé, allez au cinéma ou lisez un roman, demandez-vous, ce qui vous a attiré tout au début ?

Les techniques d'accroche ne sont pas limitées au journalisme - on les utilise depuis longtemps dans la littérature.

Vous  avez tous lu des livres qui vous ont capturé. Pour cela les auteurs ont inventé dès la première page un danger, un mystère, un suspense afin de vous convaincre à tourner la page et à continuer à lire. Intéresser, capter et retenir l’attention de ses lecteurs est le credo de tout écrivain, car lire demande un effort.  Il ne suffit pas de ramasser les bons faits et d’en faire une synthèse pour être lu. Il faut savoir « mettre en scène ».

L’histoire de Bilbo le Hobbit, par l’écrivain anglais John Ronald Reuel Tolkien commence par une phrase toute simple :

Au fond d’un trou vivait un hobbit. Non pas un trou immonde, sale et humide, rempli de bouts de verre et de moisissures, ni encore un trou sec, dénudé, sablonneux, sans rien pour s’asseoir ni pour se nourrir : c’était un trou de hobbit, d’où un certain confort.

Dans la bible, l’ancien testament commence avec des mots simples arrangés dans une phrase courte : 

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.

Doit-on toujours commencer avec une phrase courte ?

Le premier paragraphe de "A Tale of Two Cities" par Charles Dickens (1859), n’est qu'une seule longue phrase - et je la trouve bien accrocheur !

It was the best of times, it was the worst of times, it was the age of wisdom, it was the age of foolishness, it was the epoch of belief, it was the epoch of incredulity, it was the season of Light, it was the season of Darkness, it was the spring of hope, it was the winter of despair, we had everything before us, we had nothing before us, we were all going direct to Heaven, we were all going direct the other way—in short, the period was so far like the present period, that some of its noisiest authorities insisted on its being received, for good or for evil, in the superlative degree of comparison only.


Le prochain article sera sur les accroches les plus utilisées par les journalistes.

Rappelez vous d’un début d’une oeuvre littéraire qui vous a marqué ?
Mettez en commentaire vos débuts de roman préféré !



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